Le Cagire (1912m)



Le Cagire, 1912m, est loin d'être la montagne la plus haute des Pyrénées. Il présente néanmoins la particularité d'être un sommet très avancé, bénéficiant ainsi d'un point de vue dégagé sur le massif de la Maladeta.

Les Commingeois le considèrent comme "leur" montagne tutélaire, certains y montent très souvent pour un pique-nique, une sortie entre copains, de club ou autre.

Attention cependant, malgré son aspect débonnaire (ou peut-être à cause de son aspect débonnaire ?), le Cagire est dangereux. Il y a des accidents tous les ans, parfois mortels. Mon frère et un copain y ont ramassé un homme qui avait dévissé lors d'une petite sortie tranquille avec sa femme. La moyenne montagne n'existe pas.

Nous vous invitons à un petit tour au Cagire. Il y a plusieurs accès possibles, soit par Juzet d'Izaut (face nord), soit par Saint-Béat et le col de Menté (face sud). Nous vous présentons deux séries de photos. La première est prise à Pâques en 1999. L'autre en été 2000; ces deux séries ont été prises lors d'ascensions par le sud ou l'ouest, nous n'avons pas encore cherché à monter par le nord. A suivre, donc.

Le Départ. Nous avons fait ce circuit sur la journée, en partant de bonne heure le matin (départ du parking à 07h00). Une piste forestière part à gauche de la grange. On monte très rapidement à travers bois, pour prendre tout de suite quelques 250m en quelques vingt minutes. En sortant du bois, nous arrivons à un passage large entre deux petits rochers.

J'en profite pour tirer le portrait à l'Aneto et à la Maladeta dans la neige. Choisissez une journée de ciel clair, la vue à partir de là est extraordinaire. En montant un peu plus, nous verrons le Pic du Midi dans la brume.

Nous sommes en juillet, les grosses chaleurs ne vont plus tarder et nous n'aurons plus un coin d'ombre avant d'être redescendus. Pensez aux chapeaux et aux protections contre le soleil !

Une cabane, un peu plus loin la cabane de l'Escalette et celle du berger dont nous voyons les moutons devant nous. Lui, il monte en voiture ! La cabane peut servir d'abri, il y a un bas-flanc et moyen de faire du feu. Un champ de chardon roses. Je me dis qu'il doit y avoir un rapport avec la présence des brebis, peut-être que leurs déjections ont acidifié le sol, favorisant ainsi cet envahissement floral ? Encore environ 250m de dénivelée, et nous voilà au pied du Pic de l'Escalette (1856m). Il est possible de monter au Pic, je ne l'ai encore jamais fait pour ma part. De là, la vue à l'ouest nous dévoile la chaîne dans sa longueur, jusque vers le Pic du Midi et plus loin encore. A l'est, le "cirque" formé par le massif du Cagire.

En haut. De là, la sente nous emmène le long de la crête, côté nord. Notre prochain arrêt, le Pas de l'Âne. Le chemin perd un peu d'altitude. Nous descendons quelques rochers, pour parvenir au pied de la réserve d'oiseaux (marquage vert sur une roche). Cette partie du parcours, à flanc de pente, est facile par temps sec, mais la glaise du sol la rend particulièrement glissante par temps humide (pluie, brouillard). A un endroit, le chemin est même effondré, le passage y est un peu délicat si le sol est glissant.

Pas de l'Âne. Le passage est venteux, mais se met facilement à l'abri en descendant quelques mètres. Pause casse-croûte ! Il ne nous reste plus très longtemps avant d'arriver au sommet de Pique Poque. Il s'agit du petit sommet que l'on voit à droite lorsque l'on regarde le massif du Cagire depuis la vallée de la Garonne (photo ci-dessous, le Pique Poque vu depuis le Cagire). Entre les deux sommets, en été, il y a des chevaux en liberté et des troupeaux de brebis. Par temps clair, la vue porte très loin : on découvre la plaine de la Garonne, Saint-Gaudens, Montréjeau, jusqu'au Pic du Midi (voir la série de photos prises à Pâques). En se tournant vers le sud, on ne voit (que !) la Maladetta. Mais quelle vue ! Profitons de ce qu'il fait beau, de ce que le paysage est dégagé et laissons-nous aller à la rêverie...

Pour redescendre, plusieurs possibilités s'offent à nous : soit revenir vers le Pas de l'Âne, et de là descendre pleine pente en direction du sud vers le refuge de Lareix, soit depuis le sommet du Cagire descendre directement, pleine pente en piquant sur le refuge. Pourquoi deux itinéraires ? Tout dépend des conditions météo, et de la capacité de chacun à tracer la route dans une pente raide.

Le retour. A partir du refuge, on suit la piste forestière qui nous ramènera vers le Col de Menté. On perd même un peu d'altitude qu'il va falloir reprendre en fin de parcours. Arrivé à un gros cairn, on prend une sente à doite, qui en quelques dizaines de mètres nous fait franchir un petit dos et nous ramène sur la piste qui remonte au Col, où nous retrouvons la voiture.

Suggestion : Si on a des enfants trops petits pour faire le grand tour, on peut se séparer en deux groupes. Les premiers, vailants montagnards, feront le tour décrit ci-dessus. Les seconds, accompagnés des plus petits, partiront plus tard par la piste forestière. Tout le monde se retrouve au refuge de Larreix pour le piquenique.


Venez maintenant vous ballader au Cagire à Pâques, dans la neige...

... et voir un lever de soleil au Pas de l'Âne...

 

dessin, photos et texte : Besnehard - Buffet


 

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