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Nous sommes arrivés au refuge de Lareix vers 9 heures. Pause casse-croûte, le petit déjeûner est déjà loin et le grand iar nous creuse l'estomac. Le froid est vif, le sol verglacé. Nous ne sommes qu'au mois d'avril ! D'un commun accord, nous chaussons nos crampons en descendant de la terrasse du refuge. La neige a partiellement fondu la veille (nous sommes sur la face sud, exposée au soleil) pour re-geler dans la nuit. Nous faisons bien, car nous rencontrerons beaucoup de passage verglacés lors de notre ascension.
Nous montons d'un pas lent, masi régulier en direction du Pas de l'Âne, pour obliquer ensuite vers la droite à travers le petit bois et gravir le Cagire pleine pente. Le couloir du Pas de l'Âne est en effet connu pour ses avalanches, la face sud du Cagire, plus exposée au vent, est moins enneigée. Comme nous ne sommes pas sûrs de la qualité de la neige, nous préférons ne pas prendre de risque.